Julie Everaert
Dans la nature, les formes du vivant qui m’intéressent sont celles de structure rhizomatique (algues, champignons, planctons, coraux, plantes…).
Le développement du vivant (naissance, reproduction, multiplication, prolifération) possède une organisation singulière que je souhaite mettre en avant en exploitant le potentiel de certaines capacités biologiques, propres à chaque organisme.
Ma démarche explore les nouvelles façons d’interagir avec ces différents règnes :
– chercher de nouvelles représentations visuelles en les modélisant et en les imprimant en 3D à différentes échelles,
– imaginer des processus narratifs mêlant fiction et réalité en y intégrant programmation, algorithme et soft robotique,
– expérimenter des contextes de monstration qui proposent de nouveaux rapports entre le végétal, le fongique, le planctonique et l’humain à travers l’interaction.
À l’ère de l’anthropocène et des ciseaux génétiques, des formes organiques étranges apparaissent. Il s’agit, grâce à la collaboration avec des chercheurs en sciences, de questionner l’ambivalence du vivant et de l’artificiel et d’imaginer une possible symbiose entre la dualité nature et nouvelles technologies. Ma pratique explore ces ambiguïtés par le prisme d’un mimétisme hybride poétisé, dans un futur où les espèces ne cessent de se transformer et d’évoluer.